mercredi 25 février 2009

Motion de l'Assemblée Générale du Mardi 24

NON A LA CASSE DE L'UNIVERSITE PUBLIQUE ET DE NOS DIPLOMES !

Nous, étudiants de l'Université Paul Valéry réunis en assemblée générale à Montpellier le mardi 24 février, appelons à amplifier la mobilisation sur les universités par la grève réelle et reconductible des étudiants.

Les enseignants chercheurs exigent le retrait du projet de décret qui vise à transformer profondément leur statut. Cette réforme fait de l’enseignement une sanction. Cela va réduire considérablement la qualité des enseignements, donc celle de nos diplômes et donc celle de nos conditions de travail.
L’enseignement supérieur est frappé par une série d’attaques majeures. Depuis plusieurs années et en particulier depuis l’adoption en catimini de la Loi LRU en 2007, contre laquelle s'était mis en place une forte mobilisation étudiante, une série de mesures visent à transformer profondément l’enseignement supérieur. Les objectifs de la classe dirigeante sont simples : soumettre les universités à des logiques de compétitivité, de rentabilité, les mettant en concurrence les unes avec les autres, les obligeant à recourir aux financements privés.

Nous, étudiants mobilisés, refusons la privatisation des universités et la soumission aux intérêts privés, nous refusons le développement d’un enseignement supérieur à deux vitesses. Nous refusons de nous voir délivrer des diplômes qui ne protègent pas dans le monde du travail et qui conduisent à la précarité. Nous ne serons pas de la chair à patrons.

La LRU est le cheval de bataille commun aux étudiants enseignants et personnels. C'est derrière le mot d'ordre de l'abrogation de la LRU que le mouvement pourra s'unifier.
Face aux attaques actuelles contre l’enseignement supérieur, nous devons bloquer les suppressions de postes et exiger le retrait des réformes suivantes :
la LRU
celle dite du recrutement et de la formation des enseignants
celle dite de l’allocation des moyens
celle du statut des enseignants chercheurs
celle du contrat doctoral unique

Le mouvement contre le CPE et la Loi sur l'égalité des Chances a démontré que seule la lutte paie.
La mobilisation en cours démontre la volonté de ne pas laisser passer la casse du service public d'enseignement supérieur. Les étudiants doivent s'engager dans la lutte pour défendre les facs, les diplômes et les conditions d'études. Pour gagner sur l'ensemble des revendications, nous avons besoin de généraliser la mobilisation étudiante, de la doter de revendications propres sur lesquelles il est possible de gagner. La semaine qui vient doit permettre de faire passer la mobilisation étudiante d’une mobilisation de solidarité passive à une grève majoritaire, réelle et active des étudiants, seule à même de stopper la logique de libéralisation et de casse du service public d’enseignement supérieur. Aujourd'hui, nous devons amplifier la mobilisation étudiante par la grève, les manifestations, la convergence des luttes.

La mobilisation étudiante doit se poursuivre dans la perspective de généraliser la grève à d’autres secteurs. Après la réussite de la journée de grève et de manifestation du 29 janvier, nous appelons au soutien de toutes les luttes en cours. Nous appelons d'ors et déjà à la nouvelle journée de grève et de manifestation interprofessionnelle à l’appel des syndicats de salariés le 19 mars prochain.

Sans attendre, nous devons poursuivre la grève étudiante, c'est-à-dire la cessation totale et reconductible des cours.

Nous étudiant-e-s rassemblé-e-s en Assemblée Générale, appelons à participer à la manifestation nationale du 26 février, à la manifestation de soutien aux sans-papiers samedi 28 février à Nîmes et le 5 mars à la manifestation unitaire de l'Education Nationale.



Plate-forme de revendications:

Pour un service public de recherche et d'enseignement de qualité, gratuit et accessible à toutes et tous

- Abrogation de la LRU ou gel de son application

- Abrogation de tous les décrets d'application de la LRU, et remise en état des codes et décret modifiés par la LRU

- Retrait des décrets de la réforme des enseignants-chercheurs

- Retrait de la réforme des concours d'enseignement dit de masterisation

- Retrait du décret d'allocation des moyens

- Abrogation du LMD

-Non à l'éducation des flics et des patrons, non à la précarité et à l'exploitation

-Contre la vie marchande et la misère sociale

-Solidarité avec les exploité-e-s d'ici et d'ailleurs

- Retour du cadrage national des diplômes & reconnaissance des diplômes nationaux dans les conventions collectives

- Arrêt des suppressions de postes (maternelle à l'université)

- Restitution des postes supprimés (maternelle à l'université)

- Recrutement massif de personnels dans l'éducation

- Refus de la mise en concurrence entre les universités

- Refus de toute forme de sélection à l'université

- Titularisation des postes contractuels

- Retrait du projet doctoral unique

- Augmentation du nombre de logements universitaires

- Refonte du système des bourses (sur critères sociaux)

- Retrait de la réforme du CNRS

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