mercredi 20 octobre 2010

[Communiqué] de la présidence de l'Université Paul Valéry, le 20 octobre 2010 : fermeture administrative de l'université

COMMUNIQUE
Direction

>>> Mouvement social - Point sur la situation sur le campus Paul-Valéry

Les étudiants, en assemblée générale ce mardi 19 octobre 2010 ont voté pour la reconduction du blocage de l’Université Paul-Valéry – Montpellier III jusqu’au jeudi 21 octobre 2010 et ont décidé l’occupation nocturne de l’amphi A par une courte majorité de circonstance.

Au-delà du fait qu’elle dessert le mouvement social en cours, cette occupation est inacceptable pour la direction de l’Université qui ne peut assurer, dans ces conditions propices à générer des incidents et des dégradations, la sécurité des personnes et des biens.

Dans ce contexte, la direction de l’université a demandé l’intervention des forces de l’ordre pour évacuer les quelques personnes occupant l’amphithéâtre et décide, de la fermeture administrative du site « route de Mende » jusqu’au lundi 25 octobre 2010 au matin.

En conséquence, les cours sont suspendus et le personnel du site n’est pas tenu de se rendre à l’Université.

Un conseil d’administration extraordinaire se tiendra la semaine prochaine pour décider des mesures à prendre et des modifications du calendrier.

L’équipe de direction

16 commentaires:

Anonyme a dit…

La fermeture administrative, si elle assure la sécurité physique des murs l'amphi A (au combien chère au Montpellier +), à la double conséquence :
-d'empêcher la création d'un mouvement étudiant à Montpellier 3, laissant la responsabilité de la lutte à une poignée de militants réfugiés à l'UM2
-d'empêcher les étudiants voulant travailler en autonomie d'utiliser les moyens mis à disposition par la BU (livres, internet...).

: La décision à la double conséquence de priver les étudiants d'un espace de lutte et de débat et d'un espace de savoir.

***NB : Étudiants engagés dans la lutte et étudiants ayant la volonté de travailler en autonomie ne sont pas nécessairement à différencier (contrairement à ce que le gouvernement, l'administration et le Montpellier +...etc aiment expliquer)...

Anonyme a dit…

C'est vraiment n'importe quoi. Pensez vous que le mouvement reprendras après la réouverture de la fac? Et que peuvent faire les étudiants mobilisés pendant ce temps ? ...

Anonyme a dit…

Qu'en est il de l'IUFM ? des cours clandestins s'y passent. Y'a t'il des procédures de blocage qui s'envisagent?

Anonyme a dit…

La fermeture administrative de l'université Montpellier III est une conséquence logique à l'occupation de nuit de la fac par des étudiants (occupation illégale!)
Par le passé, de nombreuses dégradations avaient été constaté (graffitis, dégradations de matériels, vols...) s'élevant à plusieurs milliers d'euros pour la fac. cet argent n'a ainsi pas été mis à contribution de l'amélioration des conditions de travail pour les étudiants.
Le mouvement n'a pas besoin d'occuper un amphi pour continuer.

il a été voté en AG mardi le REblocage de la fac. celle ci avait été bloqué le matin meme par 4 a 10 personnes sans avis de la majorité des étudiants de l'UM3. le vote était déjà baffoué.

par cette occupation illégale une extrême minorité empêche des étudiants d'avoir ainsi accès à la BU ou autre pour réviser et faire des recherches (master enseignement et master recherche). il avait été voté la possibilité aux étudiants du capes de pouvouir continuer les cours et révisions puisque en novembre à lieu les concours. Mais voilà, les personnes occupant l'amphi A l'ont empéché car ils savaient très bien que ils seraient évacué et que la police interviendrait afin de préserver la fac de toutes détériorations. face à cette poignée d'illuminés, la présidente ne pouvait ainsi que fermer la fac.Choix des plus raisonnable. c'est donc la faute pleine et entière des occupants.

Désolé mais la fac et l'amphi ne sont pas un lieu de squat. c'est un lieu d'études pour permettre à tous de réussir ses études et de trouver un emploi.

si le vote de REblocage ou de déblocage de la fac avait été soumis au vote dès le début de l'AG, l'université Paul Valery aurait été débloqué. en effet une large majorité encourager ceux parlant pour le déblocage. Mais comme à chaque fois, les syndicats et autres intervenants extérieurs ont monopolisé la parole pendant des heures usant et abusant des processus de l'Ag (qu'ils connaissent bien) pour que le vote ait lieu à la fin,décourageant ainsi la plupart des étudiants ou leur lavant le cerveau. et encore la manif a fait que l'AG n'a pas duré jusqu'à 20h comme ça c'est déjà vu de nombreuses fois.
Les étudiants pour la plus grande majorité étaient juste à l'AG pour décider du REblocage ou du déblocage de la fac. la preuve: apres la reconduction du blocage l'amphi s'est déserté alors que d'autres votes étaient encore à l'ordre du jour.

Bref belle manipulation pseudo-démocratique qui en fait est oh combien staliniste!

merci à madame la présidente de faire en sorte de préserver notre lieu d'études et de savoir. c'est une sage décision meme si dès lundi je pense que cela reprendra avec en plus la victimisation de ceux qui se sont fait évacuer par les force de l'ordre.

blog_UPV a dit…

Bonjour,

Pour information, l'IUFM de Montpellier fait partie de l'université Montpellier II. En outre, inutile de préciser que la fermeture administrative concerne le site situé « route de Mende ».

C'est pour ces deux raisons qu'il ne s'agit aucunement de « cours clandestins ». Ce qui est clandestin est ce qui est caché et qui revêt un caractère illicite. Dans ce cas précis, aucune des deux caractéristiques ne peut être retenue.

Cordialement,

...

Anonyme a dit…

la fermeture de la fac est juste. c'est par l'occupation illégale et le squattage de l'université par une infime minorité que ces conditions de fermeture ont été prise.
les squatteurs empêchent ainsi aux étudiants de master recherche de travailler et aux etudiants de master enseignement d'avoir accès à leurs cours et à la BU et cela 1 mois avant les concours. ils savaient qu'en occupant la fac de nuit ils allaient entrainer la fermeture de l'établissement. trop de dégradations ont déjà eu lieu dans les mouvements précédants.
de plus a été voté la possibilité aux étudiants préparants le capes de pouvoir continuer a étudier. ainsi par exemple, étant en histoire-géo, il faudra pas dès lundi rebloquer les batiments C et B pour avoir accès aux bibliothèques spécialisées (la BU n'a pas tous les ouvrages et encore moins des cartes). il en va de meme je pense pour ceux des Capes de langues dans leurs batiments. sinon le vote est baffoué et ce serait anti démocratique.

blog_UPV a dit…

En ce qui concerne la fermeture de la bibliothèque de l'université Montpellier III, celle-ci n'a jamais été fermée durant un mouvement de blocage, et ce, depuis quelques années.

Le seul mouvement qui a fermé la bibliothèque mardi 19 octobre et le mardi précédent est le mouvement de grève des salariés de l'université.

En outre, l'autre fermeture qui empêche les étudiants d'aller à la bibliothèque est celle qui a été décrétée par la présidence de l'université.

Pour ce qui est de la possibilité de travailler, inutile de préciser que le campus de Richter, situé à l'université Montpellier I, est ouvert. La bibliothèque est aussi ouverte le samedi, ce qui n'est de toute manière pas le cas de la nôtre.

Cordialement,

...

Anonyme a dit…

Qu'en est-il des examens prévus demain,sont-ils tous annulés?

Anonyme a dit…

et sinon vous trouvez pas que vous pensez qu'à vous ceux qui sont master recherche et master enseignement... et les autres on s'en moque. Enfin si vous voulez l'avoir votre concours c'est pas 15 jours avant que l'on s'y met mais bien 1 an avant, et enfin pour les autres il ne s'agit que de quelques jours pour notre avenir parce que c'est bien gentil d'avoir un joli diplôme de master à afficher et après on fait quoi?

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec ça. Ces étudiants vont à l'IUFM et je pense qu'en n'y touchant pas une partie des gens continue leurs activités sans prêter attention au mouvement.

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec Anonyme de 14H07 par rapport à l'IUFM.
En effet je suis en L3 LLCE Espagnol et j'ai d'autres collegues a moi qui sont dans des filières différentes qui avons transféré tous nos cours à l'IUFM donc il ne peut y avoir AUCUNE mobilisation car il y a cours normalement et je trouve ca INJUSTE. Il faut donc bloquer l'IUFM aussi.

Pitchoune a dit…

Bande de cons vah. C'est sur, bloquer une fac ça va changer la décision de Mr Sarko. Quest ce qu'il s'en branle de votre blocage à la con. En attendant les étudiants qui veulent bosser ils l'ont dans le cul. Vive la démocratie.

Anonyme a dit…

pitchoune déjà tu n'es pas obligé d'insulté à tour de bras et ensuite je ne sais pas ce que tu fais mais le propre de l'université c'est d'apprendre à être autonome et donc: travailler seul et si tu veux des bouquins y 'en a plein hors fac de lettres. Mais apparemment tu le sais même pas encore! ce que tu ne dois pas être une grand grand bosseur. A bon entendeur!

Anonyme a dit…

OH Bon Dieu, j'espère qu'il ne vous entend pas ! quiconque en ce moment même !

Asta a dit…

Quand je lis que c'est uniquement car la fermeture administrative a été décrétée que l'accès à la BU n'est plus assuré, ça fait sourire. A lire ça, on croirait que cette décision est sans aucun rapport avec le blocage et (surtout!) l'occupation, y compris nocturne, des locaux...
C'était un enchaînement évident pourtant, donc arrêtons l'hypocrisie.

Pour ce qui est des "masters pensant qu'à leur tronche", (20.10, 17h52) et des "bouquins, y'en a plein hors fac de lettres" (comm ci-dessus) : Disons que dans un travail de recherche, les ressources auxquelles tu auras accès en BU ne sont pas évidentes à trouver ailleurs... Et quand on cite la BU Richter comme une option, ça fait sourire aussi, car justement les ressources disponibles ne sont absolument pas les mêmes... Je souhaite bon courage aux masters Philo pour trouver leur bonheur là-bas tiens, par exemple. Mais bon, allez-y toujours si vous cherchez un endroit où bosser, c'est tout beau tout neuf là-bas...
Après, peut-être aussi que pour certains d'entre vous être autonome consiste à acheter je ne sais combien de pavés à 20€ pièce, alors dans ce cas je monterai ma propre "caisse de grève" ;)
Cela étant dit, je regrette comme nombre d'entre vous la fermeture. D'une, pour pouvoir bosser à la BU evidemment, mais aussi car une autre AG décisionnelle devait se tenir ce Jeudi. Mais bon, c'était à prévoir, comme déjà dit...
Précisons (juste histoire d'éviter les étiquettages à la va-vite) que ce commentaire vient d'un étudiant qui va aux manifs, qui se dit que le blocage pour les journées de grève exclusivement, même si c'est pas sa tasse de thé, c'était peut-être pas si bête, mais que les moyens d'action utilisés tournent au ridicule et à une perte évidente de crédibilité aux yeux de la fameuse "majorité silencieuse" de la fac. Triste.

blog_UPV a dit…

I. La fermeture administrative

Quand je lis que c'est uniquement, car la fermeture administrative a été décrétée que l'accès à la BU n'est plus assuré, ça fait sourire. À lire ça, on croirait que cette décision est sans aucun rapport avec le blocage et (surtout!) l'occupation, y compris nocturne, des locaux...
C'était un enchaînement évident pourtant, donc arrêtons l'hypocrisie.


Cette décision a un rapport avec l'occupation, bien sûr. Mais je ne me porte pas solidaire de celle-ci. Je dis juste que même en temps de blocage de la fac, la bibliothèque de l'université reste ouverte. En outre, les mouvements de grève de ces dernières années n'ont jamais privé la bibliothèque d'ouvrir. Chaque fois qu'elle a fermée c'est lorsque le campus fermait.

Je déplore cet état de fait. Ce qui est plus déplorable encore c'est l'intervention très rapide des « forces de l'ordre » pour remettre en ordre la « normalité » de la vie de la faculté de lettre, tout cela avant une fermeture administrative... La fermeture de l'université est-elle son état normal ?

Non, je ne pense pas. D'autant que cette fermeture intervient très rapidement après le début de la grève par rapport aux autres années (cf. les documents dans la rubrique « les médias en parlent »).

Le problème est que l'on est obligé d'invoquer la « sécurité des personnes » lorsque l'on veut fermer une faculté. Ah non, la « sécurité des biens et des personnes ». En effet, même si les personnes présentes la nuit « sont une minorité » « très remontée », les « violences » qui peuvent se passer s’orientent souvent contre les biens et rarement contre les personnes. En effet, durant les derniers mouvements de grève, ce sont les murs des bâtiments et de l'amphithéâtre A qui ont été « repeints » par des graffitis. D'autres dégradations ont aussi été causées. Malgré tout, à part quelques dégradations la nuit (qui ont pu être importantes les autres années, je le conçois), les « violences contre les biens » se passaient généralement en pleine journée.

Lors d’un mouvement, ce qui est intéressant c'est que des points de vue se rencontrent et se confrontent. La fermeture de l'université arrête net cette confrontation, elle n'est donc pas constructive. Une réaction différente était possible.

Maintenant, nous sommes au point de toutes les autres années, mais en avance. La fermeture, justifiée par les agissements de quelques-uns, continue à les stigmatiser et contraint à s'en éloigner pour ne pas être assimilés à eux... Le blocage et l'occupation divisent, la fermeture administrative fait de même. Avec cette réaction, avec ce « management » de la mobilisation, on va finir comme les autres années...

... Par une DÉ-mobilisation.