vendredi 22 octobre 2010

[Débat] De la mobilisation à la démobilisation

Le but de cet article est de créer le débat. En effet, la fermeture de l'université empêche celui-ci de se développer. Faisons-le ici ! Pourquoi ne pas utiliser un forum comme les autres années ? Trop de travail et trop formel.

Ce qui suit est un texte de réflexion, ni plus ni moins. Ce n'est pas une information et cela n'engage que son auteur. Et encore, comme je vous le dis, cela est une réflexion qui intervient pour créer le débat.

Je vous invite fortement à répondre à cet article.


I. La fermeture administrative

Quand je lis que c'est uniquement, car la fermeture administrative a été décrétée que l'accès à la BU n'est plus assuré, ça fait sourire. À lire ça, on croirait que cette décision est sans aucun rapport avec le blocage et (surtout!) l'occupation, y compris nocturne, des locaux...
C'était un enchaînement évident pourtant, donc arrêtons l'hypocrisie.


Cette décision a un rapport avec l'occupation, bien sûr. Mais je ne me porte pas solidaire de celle-ci. Je dis juste que même en temps de blocage de la fac, la bibliothèque de l'université reste ouverte. En outre, les mouvements de grève de ces dernières années n'ont jamais privé la bibliothèque d'ouvrir. Chaque fois qu'elle a fermée c'est lorsque le campus fermait.

Je déplore cet état de fait. Ce qui est plus déplorable encore c'est l'intervention très rapide des « forces de l'ordre » pour remettre en ordre la « normalité » de la vie de la faculté de lettre, tout cela avant une fermeture administrative... La fermeture de l'université est-elle son état normal ?

Non, je ne pense pas. D'autant que cette fermeture intervient très rapidement après le début de la grève par rapport aux autres années (cf. les documents dans la rubrique « les médias en parlent »).

Le problème est que l'on est obligé d'invoquer la « sécurité des personnes » lorsque l'on veut fermer une faculté. Ah non, la « sécurité des biens et des personnes ». En effet, même si les personnes présentes la nuit « sont une minorité » « très remontée », les « violences » qui peuvent se passer s’orientent souvent contre les biens et rarement contre les personnes. En effet, durant les derniers mouvements de grève, ce sont les murs des bâtiments et de l'amphithéâtre A qui ont été « repeints » par des graffitis. D'autres dégradations ont aussi été causées. Malgré tout, à part quelques dégradations la nuit (qui ont pu être importantes les autres années, je le conçois), les « violences contre les biens » se passaient généralement en pleine journée.

Lors d’un mouvement, ce qui est intéressant c'est que des points de vue se rencontrent et se confrontent. La fermeture de l'université arrête net cette confrontation, elle n'est donc pas constructive. Selon moi, une réaction différente était possible.

Maintenant, nous sommes au point de toutes les autres années, mais en avance. La fermeture, justifiée par les agissements de quelques-uns, continue à les stigmatiser et contraint à s'en éloigner pour ne pas être assimilés à eux... Le blocage et l'occupation divisent, la fermeture administrative fait de même. Avec cette réaction, avec ce « management » de la mobilisation, on va finir comme les autres années...

... Par une DÉ-mobilisation.


II. La démobilisation

Comme souvent, les revendications trop « théoriques » des étudiants de l’université et assimilés peuvent paraître trop éloignées de la réalité. N’oubliez pas une chose, « soyez réalistes, demandez l’impossible ». Bon d’accord, celle-ci était facile. Prenons plutôt l’exemple d’un procès, lorsque l’on veut avoir 10 000euros de dommages et intérêts, on en demande dix ou vingt fois plus. Cela est pareil pour une mobilisation étudiante, ne l’oublions pas.

Pensons, confrontons nos idées et agissons. Stoppons ce phénomène qui tend à faire de la rhétorique le fondement principal d’une assemblée générale et laissons parler les « sans-voix », ceux que l’on n’entend jamais. Le système appliqué en assemblée est parfois beaucoup trop assimilable avec les formes de domination actuelles, changeons cela !

C’est pourquoi j’en appelle à une mobilisation qui respecte les personnes et les idées, qui CHANGE les choses et qui propose. Une mobilisation constituée par les personnes égales que l’on n’essaye pas de manipuler. Arrêtons de stigmatiser. Arrêtons de dire « ils font n’importe quoi. Bon, nous on part » lorsque l’on s’est déjà un peu déplacé en assemblée générale. Arrêtons d’avoir peur de ses idées.

Si l’on veut vraiment se mobiliser contre les retraites (c’est de cela qu’on parle, non ?), oublions les querelles de principe et les apparences. Laissons ces choses futiles de côté, réfléchissons à nos actes et agissons ensemble. Si vous êtes mobilisés, essayez de mobiliser les personnes autour de vous et de ne pas démobiliser par vos agissements.

Mes idées font très « brouillonnes » aujourd’hui, peut-être par manque de sommeil. Qu’importe ? « L’important c’est de participer », non ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous êtes bien gentil avec vos reproches et vos conseils mais pour y travailler depuis très longtemps je peux vous assurer que la retraite n'est qu'un prétexte pour ceux qu'on envoie (magouilles politiques) bloquer la faculté, une poignée de gars qui ne sont même pas étudiants et qui viennent faire la loi!! Ce sont les mêmes tous les 2 ans, c'est un travail pour eux de venir squatter un amphi pour faire des AG bidon de A à Z et bloquer le campus! Encore plus con qu'eux? Oui, la fac, qui les laisse faire et qui, selon la longueur du blocage, vous délivrera un diplôme sans valeur suite à un pseudo examen où la consigne sera de commencer la notation à 10 sur 20 minimum! Vu qu'on ne peut demander aux étudiants de faire la police (pourtant ce serait vraiment facile de virer les faux grévistes), je leur conseille plutôt de demander le remboursement de leur frais d'inscription et là les choses bougeront.

Anonyme a dit…

Comment les choses vont-elles se passer pour la semaine prochaine ? Est-ce qu'il y aura d'autres manifestations de mobilisation ? Des AG pourront-elles avoir lieu à la fac ? Que font les étudiants qui ont bloqué la fac ? ont-ils continué leur combat ou sont-ils juste rentrés chez eux...